HEUREUX QUI COMME ULYSSE S’ENDORT AU PATIO LODGE,EXCLUSIVE MAISON D’HOTES LOMEENNE

Patio Lodge, Lomé
Il est des adresses hôtelières dont le caractère luxueux, loin de résider dans l’ostentation qui s’y dévoilerait, se mesure plutôt à l’aune d’autres critères.



Qui, en conjuguant avec brio design durable, mise en avant de savoir-faire traditionnels, célébration de l’héritage culturel local ainsi qu’hymne pluriel à l’Art en général et à l’Art Africain plus spécifiquement, dessinent , par cette exclusive profession de foi, les contours d’une véritable expérience multisensorielle.
Se révélant être une inoubliable ode au raffinement, à l’élégance, à l’authenticité, à la sérénité, à la contemplation, au confort, à la déconnexion, au ressourcement et au voyage.
Niché au cÅ“ur de la loméenne Cité OUA, Le Patio Lodge, envoûtant sanctuaire ayant, il y a deux ans, ouvert ses portes au sein de l’établissement Le Patio, fait, à mes yeux, définitivement partie de celles-la.





Je connaissais déjà le Patio Lomé.
Pour y avoir succulemment diné un soir d’aout 2015, soit quelques semaines seulement après l’ouverture du restaurant éponyme (dont la carte, depuis ses débuts, sublime de manière créative les produits du terroir culinaire togolais), puis visité les si singulières premières chambres proposées par cette incroyable maison d’hôtes.


Dix ans ont, depuis, passé.
Une décennie, irrémédiablement placée sous le signe de l’expansion et notamment marquée par l’organisation de très plébiscitées soirées live, l’ouverture d’une pizzeria et d’un bar à sushi, la construction d’un Spa outre celle de plusieurs nouveaux hébergements.



Dont je ne crains pas de dire que l’ultra intimiste Patio Lodge, aménagé dans l’un des bâtiments jouxtant l’édifice principal, constitue, depuis fin 2023, l’acmé.Â

Devenu le terrain de jeu de 2 charmantes tortues, le confidentiel chemin fleuri, éclairé par de suspendus paniers en osier opportunément transformés en lampes extérieures, qui y mène, une fois le seuil de l’entrée principale du Patio Lomé franchi, ménage l’effet de surprise à plus d’un titre.





En débouchant tout d’abord sur un irrésistible couloir de nage, accessible aux hôtes du Lodge de jour comme de nuit, intégrant une plage semi-immergée et bordé, par ailleurs, de quelques immaculés transats, petits canapés et tables d’appoint.



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Mais ce cosy espace extérieur attire d’autant plus les regards qu’il est également l’expression réussie d’un design incorporant d’immémoriaux objets, présents dans toutes les maisons togolaises, se retrouvant ici détournés de leur originel usage quotidien.
Ainsi, les grandes bassines en tôle émaillées, s’y métamorphosent donc, indifféremment, en plateaux où déposer de savoureux cocktails et délicieux encas ou en originales sources de lumière accrochées aux branches.

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Un parti-pris qui, en outre, s’inscrit dans une volonté manifeste de célébrer, partout au sein du Lodge et jusque dans les plus petits détails, les cultures africaines.
À commencer, charité bien ordonnée, par celle du Togo.
Que ce soit à travers :
l’exposition, dans les couloirs ou en extérieur, de pagnes tissés et de tissus teintés témoignant du riche savoir-faire des artisans togolais et de ceux de la sous-région;


Le recours au wax, colorée pièce de coton dont les emblématiques Nana Benz togolaises assurèrent l’essor sur le continent, pour habiller, en partie ou intégralement, le mobilier des pièces communes et celui ornant les alcôves du lodge;


Les produits cosmétiques Made in Togo, réalisés à partir de beurre de karité ou de cacao,  à retrouver dans les salles de bain de ses cocons;
le choix des matériaux naturels, faisant à dessein la part belle au bois, au rotin, à la pierre et à la terre cuite, employés Â

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ou encore à travers la carte du restaurant, disponible également en room service, proposant mets et boissons permettant une très belle immersion dans la délicieuse gastronomie togolaise.
Reste qu’aussi culturelle qu’elle soit, l’identité des lieux se double, dans le même temps, d’une facette résolument arty.
Dont attestent :
les nombreuses sculptures et autres pièces , issues des collections de la renommée galerie loméenne ArtNegra et comptant notamment masques Oba ou Ibibio du Nigeria et cavalier Dogon du Mali , qui, présentées ça et là , contribuent à l’indéniable cachet du Patio Lodge;


les différents portraits, assurément pop, accrochés aux cimaises;Â


les distinctives Å“uvres contemporaines, décorant les jardins situés aux alentours du restaurant où les hôtes de l’établissement sont, entre autre, invités à prendre leur petit-déjeuner, de l’artiste togolais Jean Koumy (dont l’atelier-résidence figure parmi mes must see d’une visite à Lomé comme je l’évoquais dans ce billet publié début 2023)


Å“uvres de Jean KoumyÂ
ainsi qu’une attention particulière, ne sacrifiant rien au confort à juste titre attendu, portée au design.
De quoi, de facto, envelopper le Patio Lodge d’une atmosphère esthète.
Suscitant émerveillement partout où le regard se pose,
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Redonnant ses lettres de noblesse à une africanité trop souvent méprisée ou, au mieux, incomprise,

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Invitant à chasser les bruits du monde pour prendre du temps pour soi et revenir à l’essentiel tout en étant bichonné par une équipe aux petits soins.
Autant dire que je n’aurais définitivement pas pu rêver meilleur éden où m’abandonner, le temps d’une nuit, aux joies d’un aussi impromptu qu’exceptionnel staycation, le tout premier passé de surcroit dans ma ville natale, venu clore en beauté ma printanière échappée togolaise.

Et si, fort de cette parenthèse hors du temps, je devais à présent définir le Patio Lodge, je dirai de lui qu’il est, à Lomé, un refuge urbain de choix.Â
De ceux qui, élégamment, tissent des traits d’union entre mémoire oubliée et futur ancré;Â
De ceux qui en ne craignant pas d’assumer une identité marquée révèlent, ce faisant, à leurs hôtes la richesse outre la diversité d’un univers imprégné d’Art, de Traditions, de Racines et de Culture;
De ceux où chaque objet se mue en messager racontant mille et unes histoires;
De ceux, enfin, qui, par leur intrinsèque essence, incarnent une magnifique lettre d’amour au Beau.
Un bijou !Â
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